Les allergologues le répètent tous les ans au printemps : il existe des conseils simples pour lutter contre les pollens quand on est allergique : éviter de sortir dehors le midi et fermer les fenêtres en milieu de journée, rincer les cheveux le soir, porter un masque si on jardine, ne pas faire sécher le linge dehors… et surveiller les alertes pollens du RNSA (www.pollens.fr).

Mais malgré la meilleure volonté du monde, les allergiques finissent pas sortir à un moment et les symptômes vont se réveiller : rhinite, conjonctivite, voire asthme. Il est alors temps de débuter un traitement symptomatique et, en cas d’altération de la qualité de vie ou de symptômes grave, d’entreprendre une désensibilisation.

Sauf que parfois on découvre que les collectivités vous tendent des pièges. Dans mon village du Jura, la municipalité n’a rien trouvé de mieux que de planter une rangée de … bouleaux. Ce n’est pas comme si c’était l’arbre qui vient en premier à l’esprit quand on parle de pollen.

Certes, il a une croissance rapide, résiste bien aux gelées, a une jolie écorce blanche et nécessite quasiment pas d’entretien. La mairie a juste oublié qu’un chaton produit 5 à 6 millions de grains de pollens qui peuvent voler sur plusieurs centaines de kilomètres…

Cette année, les allergologues souhaitent donc continuer d’informer les patients mais surtout ont ce cri du cœur pour les municipalités, les paysagistes, les équipes d’entretien des espaces verts : “consultez-nous, demandez-nous notre avis avant de planter des arbres, des graminées ! Le souhait d’améliorer la santé de nos concitoyens grâce aux plantes risque d’avoir l’effet inverse chez un quart d’entre eux.

L’enfer est pavé de bonnes intentions…”