Nous sommes tous convaincus qu’il faut favoriser dans nos villes les transports en commun. Pour connaître les performances des systèmes proposés aux citadins du monde entier, le Forum Oliver Wyman et l’Institut d’études sur les transports de Californie à Berkeley ont publié un palmarès des villes championnes des transports en commun à la fin du mois de novembre 2022. Dans quelles villes les citadins peuvent-ils alors emprunter les meilleurs transports en commun du monde ?
En première place, on trouve les systèmes de transports en commun de Hong Kong, pour notamment leur caractère abordable, l’amplitude horaire, l’affluence raisonnable et la rapidité des trajets, ainsi que pour des retards et des interruptions de service limités. En deuxième position, une ville suisse, Zurich, est récompensée pour ses investissements dans les transports en commun. Vient ensuite Stockholm, à la troisième place, Singapour est en quatrième position, notamment pour avoir mis en place des bus autonomes. Helsinki est sur la cinquième marche du podium. Dans ces villes, les transports en commun ont bénéficié de toute une réglementation qui a rendu l’utilisation de la mobilité individuelle moins attrayante. En mettant en place des grandes zones vertes ou sans voitures, elles rendent tout simplement très cher le fait de conduire des véhicules personnels dans la ville.
La sixième place d’Oslo s’explique en partie par l’importance de ses parcs relais et le fait que les vélos sont autorisés dans les transports en commun. Tokyo (7e), Paris (8°), Berlin (9e) et Londres (10e) ferment le top 10. Il faut attendre la 13e place pour trouver une ville américaine, New York. Peu étonnant pour les experts qui expliquent qu’outre-Altantique domine une « individualisation accrue de la mobilité ».
La présence de Paris à la 8e place peut étonner les Franciliens au vu des rames pleines à craquer sur certaines lignes du métro constatées ces derniers mois et pour lesquels prendre les transports en commun est devenu un parcours du combattant aux heures de pointe. Ce classement s’explique parce que l’étude s’est concentrée sur les deux dernières années, pendant lesquelles Paris a réaffecté une partie de son espace routier. Des zones sans voiture et des parkings à vélo supplémentaires ont rendu la ville plus accessible, note l’étude. En 2021, la ville de Paris comptait plus de 1 000 km d’infrastructures cyclables. Autre mesure relevée : la limite de vitesse a été abaissée de 50 à 30 km/h dans les rues de Paris en 2021 afin de réduire le bruit, la pollution et d’améliorer la sécurité routière.
Par un jugement du 30 novembre 2022, le tribunal administratif de Paris a jugé que les autorités de police et la mairie de Paris n’ont pas commis d’erreur d’appréciation en décidant l’abaissement de la vitesse maximale de circulation des automobiles à 30 km/h, défini par arrêté du 8 juillet 2021 du préfet de police et de la maire de Paris. Pour apprécier les bénéfices de la mesure pour la sécurité routière, le tribunal s’est fondé sur les études, versées par les parties au débat contradictoire, et établissant que l’abaissement de la vitesse maximale réduit le risque de collision en divisant par deux la distance de freinage et en agrandissant le champ de vision des conducteurs, et diminue drastiquement le risque d’accident grave voire mortel pour un piéton. Il a jugé, en outre, que les pièces produites ne permettent pas, en tout état de cause, d’établir que la mesure contestée a un impact négatif sur la pollution de l’air, ni sur les émissions de gaz polluants et par suite, qu’elle méconnaîtrait le droit à la vie et à la santé garanti par l’article 2 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales.
Une belle entrée en matière pour le lancement des assises parisiennes de la santé environnementale qui ont eu lieu le 31 mars dernier à l’hôtel de ville de Paris avec pour objectif d’aller vers un deuxième plan parisien de santé environnementale.