La presse s’est fait l’écho il y a quelques semaines d’un article paru dans une grande revue internationale, d’une technique de « vaccination » qui permet de diminuer la présence de la protéine allergène majeure (fel d1) du chat.
L’étude montre un effet chez 54 chats traités.
L’idée est très tentante : on traite les chats pour permettre aux humains allergiques de les tolérer, plutôt que de traiter les humains.
On pourrait extrapoler pour tous les animaux ( chiens, chevaux, lapins et autres compagnons poilus ), aux arbres qui ne produiraient plus de pollens, aux graminées dont on aurait modifié le pollen pour le rendre non allergène et pourquoi pas trouver la parade pour que les acariens ne nous fassent plus éternuer.
Cependant tous ces allergènes sont présents depuis la nuit des temps et les allergies ne se sont multipliées que depuis une cinquantaine d’années.
Et si l’on s’intéressait plutôt à tous les éléments présents dans notre environnement depuis les années 60/70 : modifications de notre alimentation, utilisation de produits dont on ignorait les dangers, pour notre santé et celle de la planète, développement des pollutions liées aux activités humaines, changement climatique, diminution de la biodiversité ….
La science doit nous faire progresser, mais doit-on, même si ces chats ne souffrent apparemment pas de cette modification, modifier des êtres vivants pour le plaisir et le confort des hommes ?
C’est une question qui mérite d’y réfléchir.