Décidément, le sujet de la pollution de l’air ne cesse d’occuper l’actualité et ce n’est pas dans un sens positif. Une enquête du Guardian publiée fin septembre souligne que 98 % de la population européenne vit dans des zones où le niveau de pollution est toxique pour la santé humaine. Il s’agit en particulier de dépassement des normes concernant les particules fines 2.5. La directrice du département de l’environnement du changement climatique et de la santé de l’OMS à mis en garde les responsables politiques européens en soulignant leur responsabilité morale absolue dans cette situation. Les problèmes de santé lié à cette pollution a commencé par les 400 000 morts européens sur les accidents vasculaires cérébraux, les maladies cardiaques, l’asthme, le cancer du poumon, le diabète, les naissances prématurées et le déclin cognitif.

Les normes européennes sont en réalité largement insuffisantes et très au-delà des normes préconisées par l’OMS et pourtant, nombre d’Etats européens ne respectent pas ces normes jugées trop laxistes au niveau international. Ainsi, la France a écopé d’une amende de 20 millions d’euros de la part du conseil d’État pour n’avoir pas respecté les normes en termes de dioxyde d’azote, les normes en matière de particules fines ne le sont pas davantage et de surcroît, la référence est celle des particules fines les plus grosses alors que c’est bien entendu les plus petites qui sont les plus dangereuses car elles ne sont pas filtrées par les voies respiratoires supérieures.

Alors, on ne parle que de responsabilité morale. Mais c’est bien de responsabilité tout court dont il pourrait être question dans les années qui viennent.