Le rhume des foins est, comme son nom l’indique, l’association d’un « rhume » et des foins.
Le « rhume », c’est quoi au juste un rhume, lorsqu’on le veut allergique? :
– une rhinite – c’est à dire un écoulement nasal clair : « mon nez, c’est une vraie fontaine, ma brave dame », qui peut s’entrecouper de phases d’obstruction nasale (nez bouché).
– des éternuements en salves ( 5 à 20 fois de suite), une démangeaison du palais ( l’impression d’avoir un oursin coincé dans la bouche…mais je n’ai pas essayé!), une perte d’odorat ( gravissime lorsque l’on ne sent plus le pot au feu bruler : tiens ça j’ai essayé, et oui il peut bruler au fond de la casserole!), parfois un prurit du conduit auditif externe ( ça gratte dans les oreilles!), une conjonctivite et des larmoiements , sont des signes qui doivent faire suspecter cette allergie saisonnière.
Mais contrairement au rhume (le vrai!) , il n’y a pas de fièvre….
Les « foins » : à la campagne, pas de problème pour les identifier si vous habitez une région d’élevage bovin..Les foins sont coupés dès qu’ils ont atteint leur maturité ou leur floraison.
Les graminées fourragères sont également nommées poacées : dactyle, flouve, pâturin, fléole, …Il faut les couper en période sèche car le foin moisi très vite lorsqu’il est « rentré humide » et mis en « grosses balles rondes » au fond de la grange. Les graminées : c’est le fourrage donné aux bêtes à la « mauvaise saison ».
Un peu de botanique : leur tige est cylindrique avec des feuilles généralement molles et une gaine distincte entourant la tige. Cette gaine peut facilement s’enlever. Pour étudier les fleurs des graminées, il faut se munir d’une loupe, car elles sont complexes. Ces fleurs sont groupées en épillets qui en se réunissant forment l’inflorescence. Ces graminées sont présentes en France dans presque toutes les régions.
Elles peuvent être annuelles ou vivaces.
Les graminées peuvent également être céréalières : blé, avoine, seigle…, utilisées pour l’alimentation humaine. (le sésame d’Ali Baba est une plante oléagineuse et non une céréale…!)
Seule la pluie (ou une bonne douche en se mouillant les cheveux) va pouvoir calmer les allergiques aux graminées, à condition qu’elle tombe d’avril à juillet selon les régions. Par contre les agriculteurs ne seront pas contents car pas moyen de « faire les foins »!
Des antihistaminiques et dans certains cas une désensibilisation pourront cependant soulager efficacement les allergiques souffrant de pollinose .
Dr Michèle PIPART – Membre Expert de l’ARCAA – Association de Recherche Clinique en Allergologies et en Asthmologie
Bibliographie
FITTER R : guide des graminées, carex, joncs, fougères Ed. Delachaux et Niestlé