On ne peut qu’être étonné, voire stupéfait du silence assourdissant du corps médical sur les reculs annoncés quant aux pesticides et à la protection des populations par de modestes zones destinées sur quelques mètres à protéger les riverains des champs d’épandage.

Certes, le sujet intéresse l’environnement car la biodiversité et le vivant sont directement menacés. Mais, le sont tout autant voire davantage les êtres humains qui sont confrontés à l’exposition aux pesticides avec des conséquences pathologiques qui sont de mieux en mieux connues. Le fait que soit désormais considérées comme maladies professionnelles les cancers de la prostate, les lymphomes non-hodgkiniens, les maladies de Parkinson notamment pour les agriculteurs exposés aux pesticides ne peut évidemment faire douter des liens de causalité reconnus de surcroît par de très nombreuses décisions de justice en particulier américaines. Aujourd’hui, nous sommes confrontés à des closters notamment de cancers pédiatriques mais pas seulement dont les causes sont inexpliquées ; une récente étude sur la viticulture a mis en évidence un risque sanitaire pour les voisins des vignes . Les médecins qui vivent dans le milieu rural comme les médecins et en matière de médecine environnementale sont parfaitement informés de ces situations.

Dès lors, comment se fait-il que les associations de médecins en lien éventuellement avec les associations de malades ne s’expriment pas sur un sujet aussi important voire ne se révoltent pas ?