« Quatre à six mois de délai pour un premier rendez-vous » chez un allergologue, rapporte le journal La Nouvelle République dans son édition du 26 mars 2014. À Tours ou dans les environs, si vous êtes allergique, mieux vaut prendre votre mal en patience. À l’hôpital, c’est pire encore. Compter près d’un an d’attente avant d’obtenir un rendez-vous pour le venin ou les médicaments. Le journal dresse le bilan des forces en présence en intégrant les prochains départs à la retraite. En 2015, il restera deux praticiens exclusifs sur la ville de Tours et un autre pour l’ensemble du département de l’Indre-et-Loire. La situation n’est guère meilleure dans la région : quatre allergologues pour l’Indre et le Loir-et-Cher. Soit, au total, sept spécialistes pour un bassin de population qui dépasse le million d’habitants. Ça fait tousser !
Ce constat de pénurie vaut largement pour la France entière, puisque l’Hexagone ne totalise que mille deux cents allergologues. Encore faut-il moduler ce chiffre, cinq cent cinquante seulement ayant une activité exclusive et le reste des praticiens n’exercent que partiellement. Vingt-huit départements français n’en ont que deux et certains – la Haute-Loire, par exemple – aucun.
Un paradoxe alors que, on l’a dit en introduction, une explosion des allergies se profile à l’horizon. Rappelons que l’OMS prévoit qu’en 2050 la moitié de la population sera sujette à des allergies, qu’elles soient alimentaires, respiratoires, croisées, etc. Vingt millions d’allergiques pour mille deux cents allergologues … cherchez l’erreur !