A chaque printemps de plus en plus de personnes sont gênées par des manifestations allergiques qui deviennent de plus en plus longues et sévères ; les symptômes comme les éternuements, le nez qui gratte, qui coule, les yeux irrités, les démangeaisons, et les difficultés respiratoires les empêchent de profiter pleinement des jours de beau temps de mars à juillet.
Le printemps marque le réveil de la nature, avec son lot de pollens soulevés par le vent lors de la pollinisation ; l’apparition de ces pollens aggrave souvent les manifestations allergiques et peut déclencher une rhinite allergique saisonnière chez 75% des allergiques aux pollens.
La rhinite pollinique, aussi appelée rhume des foins, est provoquée par le contact des pollens avec la muqueuse du nez ; quand la quantité de grains de pollens dans l’air est élevée, comme en cas de forte pollinisation par le vent, les symptômes de rhinite ou de rhino conjonctivite apparaissent ou s’aggravent. Les personnes affectées appréhendent cette période de l’année et évitent de sortir, alors que l’envie de profiter du jardin en fleurs est présente !
Les pollens provenant de différentes plantes ont des pouvoirs allergéniques divers, et les conditions climatiques peuvent influencer le taux de pollens dans l’air ; Il est donc possible d’éviter ou de diminuer les symptômes de rhinite allergique en adoptant certaines mesures de prévention et en suivant certains conseils, sans avoir à renoncer à s’occuper de ses plantes.
Limiter les symptômes pour mieux profiter des beaux jours à venir,
Aménager un jardin hypoallergénique
Les pouvoirs allergisants des plantes étant différents, certains jardins pourront être mieux supportés. L’exposition aux pollens sera moins importante sans compromettre l’esthétique du jardin !
Jardins à la française :
Ce sont des jardins « classiques » composés de plantes d’agrément, à la recherche de la perfection ; ils sont souvent géométriques, avec des plantes vertes bien taillées, formant des murs et des parterres de fleurs en décoration. Ces jardins ne produisent pas de floraison importante et leur configuration favorise les familles de plantes qui émettent peu de pollens, comme les rosiers, les géraniums, et le buis ; ce type de jardin est conseillé, car l’exposition aux pollens peut être diminuée par le choix de plantes, sans compromettre l’attrait du jardin.
Jardins japonais :
Ils favorisent les éléments minéraux comme le sable, les graviers, les roches et l’eau. L’esprit « zen » de ce type de jardins est conçu sur des principes de miniaturisation et de symbolisme. Il est possible de recréer des paysages dans un espace restreint en utilisant des éléments décoratifs comme des lanternes, en installant des bassins et en créant des chemins de pierre ou de graviers. Ces jardins sont souvent composés de plantes peu allergisantes, comme les bambous, les fougères et les plantes d’eau.
Les arbres sont taillés de façon esthétique, ce qui réduit l’émission de pollens, tout en gardant l’attrait du jardin. Les roches, le sable, et les graviers peuvent remplacer la pelouse, limitant encore l’exposition aux pollens, tout en gardant dans l’esprit un beau jardin.
Les terrasses :
L’aménagement de la terrasse abritée du vent, bordée de plantes de terre de bruyère et à proximité de la maison est recommandé pour profiter du jardin, un peu plus à l’abri des pollens.
Les haies :
Les haies protègent des pollens étrangers, mais libèrent moins d’allergènes quand elles sont taillées. Il faut donc choisir des plantes à haies émettant moins de pollens ou opter pour des clôtures en bois ou métalliques agrémentées de plants grimpantes ou sans rien, pour réduire le risque d’allergie en gardant un aspect naturel. Il est aussi possible d’utiliser un muret de pierre orné de plantes de rocailles.
Les bassins :
Il est possible d’installer des bassins avec des plantes flottantes et des plantes de berge, comme les nénuphars et les joncs, car celles ci dégagent moins de pollens tout en redonnant un aspect floral au jardin.
Les plantes à éviter :
Les plantes à favoriser :
Les dangers de la pelouse :
La pelouse est un piège à pollens car ils s’y déposent en grande quantité. Il est donc conseillé de ne pas la tondre personnellement, si cela est impossible de l’éviter, il est préférable de :
Une autre alternative est de remplacer le gazon par du gravier ou des surfaces recouvertes de dalles de pierre.
Les meilleurs moments pour jardiner
Les plus fortes pollinisations se produisent en l’absence de pluie, par temps ensoleillé et chaud ; le vent est un facteur important car il maintient les pollens en suspension dans l’air. Certaines conditions sont donc recommandées pour le jardinage, afin de profiter du jardin en toute quiétude :
Il est déconseillé de jardiner en cas de tempête et de vent.
Les vêtements à porter pour jardiner :
Après le jardinage :
En cas de symptômes :
Tous les jours profiter du beau temps en limitant les sorties par temps ensoleillé et venteux, surtout pendant les pics de pollens, éviter de sortir en début de matinée ou en fin d’après midi (quand la quantité de pollens est la plus forte), éviter à cette période, les pique niques sur l’herbe !
En vacances, choisir de préférence le bord de mer, car il y a moins de pollens qu’à la campagne, éviter la montagne en juillet et aout, à moins d’aller très haut en altitude où il n’y a pas de plantes.
En suivant ces conseils, l’allergique pourra beaucoup mieux profiter de son jardin et de ses vacances !