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Des arbres pour lutter contre le réchauffement climatique et la pollution

publié le 07/03/2022 | par Fabien Squinazi

Selon le bilan de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), 2021 reste l’une des sept années les plus chaudes jamais enregistrées et les sept dernières années font toutes partie de ce funeste classement. En 2021, la température moyenne sur la planète était supérieure d’environ 1,1 °C à l’époque préindustrielle (1850-1900). Depuis les années 1980, chaque décennie est plus chaude que la précédente. L’agence onusienne indique que le réchauffement de la planète devrait se poursuivre en raison des niveaux record de gaz à effet de serre présents dans l’atmosphère, dus aux activités humaines et en particulier à la combustion d’énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz). Les émissions de CO2 ont connu un rebond en 2021 (+ 4,8 %) après la chute sans précédent (- 5,4 %) enregistrée en 2020 en raison de la pandémie de Covid-19, de sorte que leur concentration a atteint des records en 2021 dans l’atmosphère.

Sous la menace grandissante du réchauffement climatique, plusieurs solutions visant à en contrecarrer les effets sont proposées. En tête de liste, la préservation des forêts et le reboisement demeurent la démarche plébiscitée pour aborder efficacement la crise écologique actuelle. Les arbres sont des piliers incontournables dans l’élimination du dioxyde de carbone et autres polluants à risque. L’absorption du CO2 produit par leur feuillage, en plus de réduire la pollution de l’air, contribue à atténuer la température ambiante. Face aux catastrophes écologiques qui s’enchaînent, un reboisement massif, sérieux et rigoureux est l’étape cruciale dont dépend le salut de la société humaine. En France, quelque 70 millions d’arbres vont devoir être plantés sur une période de 30 ans, selon un rapport du Ministère de l’Agriculture. Cela revient à demander à chaque habitant de l’Hexagone de planter un arbre pour contribuer à la lutte contre le réchauffement planétaire.

Si les arbres en général sont vantés pour leur capacité à absorber les polluants présents dans l’air, force est d’admettre que certains essences excellent davantage dans ce rôle. Certes, le reboisement est une solution incontournable contre le réchauffement climatique, d’où la tendance des grandes villes à planter des arbres en nombre. Néanmoins, les scientifiques suggèrent de procéder à une sélection judicieuse des meilleures espèces d’arbres pour maximiser l’effet voulu. En effet, selon des chercheurs américains de l’Université de Rice, les super-arbres, tels que les sycomores ou les chênes verts, auront davantage d’impact que des essences classiques comme le pin. 

Au-delà, de leur efficacité à capter le CO2, les espèces considérées les plus efficaces sont évaluées suivant leur besoin en eau ou encore leur capacité à fournir de l’ombre. Reconstituer les forêts sinistrées et reboiser les zones dénudées contribuent de manière significative à l’atteinte des objectifs fixés par l’Accord de Paris en 2015. Ce dernier plafonne à + 1,5°C le plafond de non-retour au-delà duquel la Terre aura atteint son point de rupture. Planter des arbres va notamment permettre de rester dans les clous en créant des puits de carbone pour contrebalancer la pollution massive générée par les activités humaines.

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