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L'édito de la Présidente

Editorial : Newsletter 67

publié le 12/09/2018 | par Isabelle Bossé

La rentrée : pour les enfants, synonyme de nouveauté : changement de classe, d’école, nouveaux professeurs, mais aussi de continuité : retrouver les copains, les horaires, les devoirs, les activités sportives ou artistiques…
Et pour les enfants allergiques (et leurs parents) synonyme de renouvellement du PAI (protocole d’accueil individualisé), rendez-vous chez l’allergologue qu’on a un peu tendance à oublier, parce que l’allergie alimentaire ou l’asthme c’est tous les jours toute l’année et que quand on a 7 ans, on voudrait bien oublier qu’on est allergique.
Alors on essaye de tout faire pour faciliter cet accueil à l’école, une circulaire
interministérielle, des médecins pédiatres, allergologues, médecins scolaires qui font tout pour faciliter la vie de ces enfants à l’école et leur intégration.
Et globalement tout cela fonctionne plutôt bien.
Mais, parfois les parents sont confrontés à des situations ubuesques, en voici un exemple réel de cette rentrée 2018 :
Dans le sud de la Vendée, un village charmant d’à peine 2000 habitants, et une école maternelle et primaire qui accueille des enfants dont quelques allergiques.
Le PAI est un document officiel, demandé par la famille, rédigé par le médecin scolaire sur les indications du médecin qui suit l’enfant pour sa pathologie, et signé conjointement par le directeur d’établissement et par le maire de la commune pour les enfants allergiques puisque celui-ci est responsable de la restauration scolaire.
Et le 5 septembre, trois familles dans l’incompréhension : Monsieur Le Maire refuse de signer les protocoles des enfants…
Il en résulte un enfant asthmatique à qui on interdit son aérosol de Ventoline à la cantine, et deux enfants allergiques alimentaires à qui on refuse l’accès à la restauration scolaire, dont un se retrouve à peine âgé de 3 ans seul isolé de ses camarades pour déjeuner sur une table à part….
La raison ? le maire refuse que le personnel de cantine administre des médicaments…
Alors c’est vrai il faudrait que le personnel de cantine soit formé à ces potentielles situations d’urgence, mais de là à stigmatiser ainsi ces enfants qui n‘ont certainement pas choisi d’être allergiques.
Le nombre des enfants allergiques alimentaires et/ou asthmatiques est en progression constante, actuellement environ 6 % de la population des moins de 15 ans.
Nous allons tous être dans l’obligation d’intégrer cette donnée et de faire en sorte que ces enfants déjà pénalisés, ne soient pas en plus stigmatisés.
Plus d’information et de meilleure qualité, pour que tous les petits allergiques se sentent bien dans leur vie d’écolier.

Dr. Isabelle Bossé, Présidente de l’ARCAA
et les membres du Conseil d’Administration

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