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Extrait livre noir : le nouveau né

publié le 04/03/2016 | par arcaa

Louis a aujourd’hui trois ans. Depuis ses premiers mois, il fait chaque année deux à trois bronchites nécessitant chaque fois une prise d’antibiotiques. Ses épisodes de toux se prolongent pendant plus d’un mois et l’épuisent, ainsi que ses parents. Il a d’autre part eu trois bronchiolites la première année de sa vie. Inquiets, ses parents décident – sur les conseils d’une amie dont la fille avait présenté les mêmes difficultés – de prendre l’avis d’un pneumo-pédiatre. Le diagnostic d’asthme est alors immédiatement évoqué. Une fois le traitement de fond initié, les crises s’estompent rapidement.

Un enfant asthmatique sur deux présente ses premières gênes respiratoires avant l’âge de deux ans, alors que les poumons sont en plein développement. Un enfant qui fait plus de trois bronchiolites avant deux ans peut-être considérés comme un asthmatique. Les manifestations de l’asthme chez l’enfant sont les mêmes que chez l’adulte, mais elles sont plus difficile à diagnostiquer, car l’enfant éprouve plus de difficultés à décrire sa gêne. Il ne faut pas attendre des mois, voire des années, avant de débuter un traitement. Même si l’asthme du nouveau-né guérit dans environ deux tiers des cas, et que celui de l’enfant évolue favorablement dans 30 à 50% des cas, tous les moyens doivent être mis en œuvre pour permettre à l’enfant de vivre normalement.

Terrain familial allergique, présence d’un eczéma, mère asthmatique….l’asthme du bébé persiste parfois chez l’enfant, et ensuite à l’âge adulte. C’est la maladie chronique la plus fréquente de l’enfant. Plus de 10% d’entre eux sont affectés et près de 50% des enfants asthmatiques ne verront pas disparaître leur maladie en grandissant. Il est donc indispensable de traiter les premières manifestations respiratoires d’un enfant afin de lui donner toutes ses chances de ne plus être gêné à l’âge adulte. Actuellement, toutes les recommandations internationales insistent sur une prise en charge de l’asthme qui permette un contrôle total chez l’enfant : pas de symptômes, pas d’utilisation de bronchodilateurs de secours et fonction respiratoire normale.

Un enfant asthmatique qui ne prend pas un traitement adapté sera gêné dans sa vie quotidienne, limité dans ses activités sportives, et risque de nombreuses absences à l’école. Le même enfant correctement suivi participe à toutes les activités pratique des activités sportives, ne manque pas l’école davantage que ses camarades. Bref, il est normalement intégré. L’information des parents est également déterminante pour qu’ils comprennent l’importance d’un traitement de fond quotidien, même en cas d’absence de symptômes apparents. Connaître l’attitude à adopter et les gestes à effectuer face à une crise d’asthme les rassurera. Comme donner à l’enfant ses médicaments bronchodilateurs, les réutiliser à plusieurs minutes d’incôtés, le détendre et l’emmener dans un endroit calme. Consulter en urgence, faire le 15, ou le 112 d’un téléphone mobile, en cas d’aggravation des manifestations et de l’apparition de signes d’urgence.

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