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Point de vue du Président du collège interdisciplinaire SEIQA

La pollution aux particules fines touche 75 % des pays du monde

publié le 07/06/2021 | par Fabien Squinazi

Les activités polluantes, liées à l’industrie, au chauffage, aux épandages agricoles ou encore au trafic routier, ont significativement baissé l’année dernière en raison de la pandémie de coronavirus. Santé Publique France estime que le premier confinement a pu éviter la mort de 2 300 personnes alors que le nombre de décès imputables à l’exposition aux particules fines est estimé à 40 000 chaque année.

Malgré cela, l’OMS affirme que des millions de personnes à travers le monde sont décédés prématurément à cause de la pollution de l’air par les PM 2,5. D’après les statistiques, trois pays sur quatre seraient touchés par la pollution aux microparticules. Selon un rapport publié au mois de mars par Greenpeace, 84 % des pays ont connu une baisse des niveaux de pollution de l’air par les PM 2,5. Cependant, les données recueillies sur 106 pays démontrent que seuls 24 d’entre eux respectaient les normes établies par l’Organisation mondiale de la santé concernant ces particules fines.

Cela n’a pas été sans répercussions. La pollution de l’air par ces particules a notamment causé sept millions de morts prématurées au cours de l’année 2020. Les PM 2,5 seraient principalement issues des tempêtes de sable, des feux de forêt, de l’agriculture, de l’industrie et de la combustion d’énergies fossiles. « De nombreuses régions du monde ont connu des améliorations inédites, mais temporaires, de leur qualité de l’air en 2020, les restrictions dues au COVID ayant entraîné une baisse brutale de la consommation d’énergies fossiles » a expliqué Lauri Myllyvirta du Centre de recherches sur l’énergie et l’air. Ayant également participé à l’étude, cette dernière indique que cela a permis d’éviter de nombreux décès dans le monde.

Au cours des années précédentes, l’Asie du Sud et l’Asie de l’Est ont été les régions les plus affectées par la pollution aux microparticules. Ce fut également le cas pour l’année 2020. Le Bangladesh, l’Inde et le Pakistan concentre en l’occurrence 42 des 50 villes les plus polluées au monde. Et si l’on prend en compte la Chine, l’Asie concentre 49 sur 50 des villes les plus polluées au monde. L’on a pourtant relevé une amélioration globale dans les villes mesurées. Autre fait marquant, seuls les États-Unis ont enregistré une augmentation moyenne de la pollution de l’air l’année dernière. La pollution aux particules fines a effectivement connu une augmentation moyenne de 6,7 % en 2020. Une hausse liée aux immenses feux qui ont ravagé le nord-ouest du pays. De plus 38 % des villes américaines étudiées n’ont pas respecté les normes de l’Organisation mondiale de la santé en 2020, contre 21 % en 2019.

Dans l’Union européenne, onze États membres, dont la France, dépassent les seuils réglementaires de qualité de l’air fixés pour la protection de la santé à long terme pour les PM10, le NO2 et l’O3.

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