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L’allergie aux animaux de compagnie : l’allergie au chat, l’allergie au chien…

publié le 15/11/2011 | par arcaa

En France, les animaux domestiques sont présents dans plus d’un foyer sur 2. Ils sont 42 millions au total dont 8 millions de chiens et 8 millions de chats. Environ 3 % de la population française est allergique aux animaux domestiques.

Pourquoi les animaux  domestiques provoquent-ils des allergies ?

En France, les animaux domestiques sont présents dans plus d’un foyer sur 2. Ils sont 42 millions au total dont 8 millions de chiens et 8 millions de chats. Environ 3 % de la population française est allergique aux animaux domestiques.

Le chat est le plus “dangereux” en terme de sensibilisation. La substance qui provoque l’allergie au chat est une protéine (Fel d 1) que l’on retrouve sur le poil des chats.

Cette substance est produite par les glandes sébacées et ne provient pas essentiellement de la salive, comme on le pensait encore récemment. Elle se colle aux vêtements, à la literie, aux murs, tapis et moquettes. Elle est présente dans l’air et est inhalée par le sujet allergique en permanence. Cette substance peut donc être transportée par les vêtements et les chaussures et on peut la retrouver en quantité importante même dans des maisons où ne vit aucun chat. Un enfant prédisposé à devenir allergique peut donc se sensibiliser au chat sans forcément être en contact directement avec l’animal.

Quant à l’allergie au chien, les sensibilisations au chien sont beaucoup moins fréquentes que les sensibilisations au chat. Comme pour le chat, la protéine sensibilisante est présente sur les poils du chien

Les autres animaux de compagnie responsables d’allergies sont les rongeurs : les cobayes, hamsters, souris, rats et lapins. Les allergènes responsables se retrouvent principalement dans les urines.

 QUELS SONT LES SYMPTÔMES DE L’ALLERGIE AU CHAT OU AU CHIEN

Au contact avec le chat ou le chien apparaissent  surtout des symptômes au niveau du nez et des yeux, c’est la rhino conjonctivite : irritation du nez, picotements, crises d’éternuements, nez qui coule, nez bouché mais aussi  larmoiements, rougeurs, picotements, impression d’avoir une poussière dans l’œil.

D’autres signes peuvent apparaître : toux, sensation d’étouffement, respiration sifflante qui font évoquer un asthme.

On sait maintenant que l’exposition des sujets allergiques aux allergènes de chat et de chien est un facteur de risque d’asthme et d’hyper-réactivité bronchique.

LA RHINITE ALLERGIQUE PEUT ÊTRE …très handicapante, et avoir des conséquences non négligeables sur l’activité quotidienne :

-perturbation du sommeil,

-fatigue permanente,

-gêne dans le travail,

-limitation des activités extra scolaire et sportive,

-altération du goût et de l’odorat.

– la menace d’une aggravation

L’asthme est la principale complication de la rhinite allergique. IL NE FAUT PAS OUBLIER que :

• 70 % des asthmatiques ont débuté par une rhinite allergique.

• 50 % des patients atteints de rhinite allergique ont des symptômes d’asthme.

 LA RHINITE ALLERGIQUE NE DOIT PAS ÊTRE NÉGLIGÉE

QU’EST-CE QU’UNE REACTION D’ALLERGIE :

L’allergie est un phénomène complexe ; on pourrait la définir comme une réaction excessive de l’organisme en réponse  à une substance qui lui est étrangère. Lorsqu’il est en contact avec cette substance (allergène).

L’organisme produit des anticorps particuliers aux allergiques (IgE) qui vont reconnaître l’allergène à chaque fois qu’il pénètre dans l’organisme et déclencher la maladie allergique.

La réaction allergique peut se manifester de différentes manières : par des troubles respiratoires (Rhinite, asthme) ou par des troubles cutanés (eczéma, urticaire).

Ces troubles persistent tant que la personne est en contact avec la substance allergisante.

Le diagnostic de l’allergologue  est indispensable afin de détecter le ou les allergène(s) Responsable(s) du déclenchement des symptômes, le médecin allergologue réalise le bilan nécessaire :

• Un interrogatoire minutieux et une confrontation avec les conditions de vie donneront des arguments en faveur de l’allergie aux animaux de compagnie.

• Des tests cutanés rapides à réaliser, fiables et quasiment indolores permettent de connaître en moins d’1/2 heure le ou les allergènes en cause.

• Dans certaines circonstances, votre allergologue fera pratiquer des dosages sanguins pour préciser le diagnostic (dosage des IgE spécifiques).

Comment traiter l’allergie au chat, l’allergie au chien …

L’éviction : choisir de ne pas subir et écarter les causes de la maladie.

A l’évidence, lorsque l’on se sait allergique aux animaux domestiques, il faut éviter d’adopter un animal.

Si l’animal est déjà présent à la maison, en toute bonne logique : la première mesure à prendre est de se séparer de celui-ci.

Les liens affectifs sont cependant difficiles à rompre et la séparation ne doit pas devenir une cause de conflit familial ou de détérioration de la relation médecin-malade.

Pour les personnes allergiques au chat ou au chien et qui refusent de se séparer de leur animal, si les symptômes sont jugés supportables et ne représentent pas de danger significatif (asthme), voici quelques précautions à prendre pour continuer à cohabiter le mieux possible :

– Limiter la présence de l’animal à l’intérieur. Lui interdire les chambres à coucher.

–  Ne pas faire dormir l’animal avec soi, lui interdire les canapés, les tapis.

– Passer l’aspirateur au moins deux fois par semaine et utiliser des purificateurs d’air.

–  Retirer tapis et moquettes.

Même si cela n’est pas facile, laver l’animal une fois par quinzaine permet de diminuer la quantité d’allergènes.

– Brosser quotidiennement son compagnon, à l’extérieur du domicile.

– Brosser régulièrement ses vêtements pour faire tomber tous les poils qui restent accrochés.

Ces méthodes sont nécessaires mais parfois insuffisantes, car il faut savoir que même plusieurs mois après l’éviction de l’animal, les allergènes persistent dans l’environnement du patient.

Soulager les symptômes

Le traitement comprend généralement un traitement local (gouttes nasales, collyres) ou/et un traitement par voie générale. Il s’agit des corticoïdes locaux (dérivés de la cortisone) des antihistaminiques et des vasoconstricteurs.

Les traitements médicamenteux agissent sur les symptômes. Ils sont efficaces mais leur effet s’estompe à l’arrêt du traitement.

Traiter la maladie :

La désensibilisation est le seul traitement spécifique de l’allergie

Le traitement consiste à administrer progressivement des doses croissantes de l’allergène afin de réhabituer l’organisme pour qu’il ne réagisse plus à son contact. Pratiqué par les allergologues, il peut être administré sous deux formes :

• Injectable : piqûres par voie sous-cutanée, pratiquées au cabinet du médecin.

• Sublinguale : goutte d’allergène à déposer sous la langue le matin (traitement à domicile selon les indications du médecin).

Le traitement se fait d’abord à intervalles rapprochés (phase initiale), puis à intervalles réguliers (phase d’entretien) pendant 3 à 5 ans.

La désensibilisation sera d’autant plus efficace qu’elle sera pratiquée précocement, et suivie avec régularité

Elle permet :

• d’éviter la sensibilisation à d’autres allergènes (polysensibilisation)

• de prévenir l’évolution de la rhinite en asthme

• de diminuer la consommation de médicaments

• de diminuer, voire supprimer les symptômes

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