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L'édito de la Présidente

Le système de santé devant le sursaut de l’épidémie à SARS Cov2

publié le 14/10/2020 | par Isabelle Bossé

La surprise, l’incrédulité, le manque d’anticipation (masques, gel, lits de réanimation, organisation du système etc..) étaient compréhensibles en mars, puisque nous ignorions tout de cette nouvelle épidémie qui nous est littéralement « tombée sur la tête » du jour au lendemain. L’opacité de la communication chinoise ne nous ayant pas aidé dans cette prise de conscience.

Mais on aurait pu espérer avoir appris de cette « première vague ».

Le corps médical a appris : il n’a cessé de marteler que les gestes barrière étaient, en l’absence de vaccin, la seule manière de freiner la circulation du virus, que les rassemblements en intérieur étaient des lieux à risques etc.

Les chercheurs ont aussi appris à mieux connaître les caractéristiques du virus, ces éléments échappent à la population, car trop techniques, mais ces connaissances nous seront précieuses.

Et enfin les médecins de terrain ont appris à mieux identifier les malades, à mieux les traiter, à modifier la prise en charge en réanimation etc…

Donc OUI nous avons appris et progressé.

Et les autorités sanitaires ? il aurait été attendu qu’elles aussi apprennent, reconnaissent leurs erreurs, et anticipent « la deuxième vague ».

Et bien pas vraiment : il y a des masques, mais les gants chirurgicaux sont déjà en tension, la création de lits de réanimation est toujours au stade de théorie et de toutes façons il n’y a pas assez de personnel qualifié pour s’en occuper. La stratégie des tests a été une catastrophe, notons quand même que comme c’était « open bar », sans aucun filtre médical en amont, les laboratoires ont été débordés par la demande et que cela coûtait environ 270 millions d’euros par mois à la collectivité, pour des résultats en terme d’efficience tout à fait modestes.

Donc nous voici mi-octobre, avec une augmentation de tous les indicateurs, des soignants au bout du rouleau, et le spectre de mesures drastiques.

Pourquoi ne pas avoir cette fois anticipé tout cela, il n’y a aucune justification , car cette fois on savait.

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