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Les allergise évoluent … l’ETP aussi !

publié le 13/06/2023 | par edouard seve

Le deux juin ont eu lieu sur Paris au conservation national des Arts et Métiers les premières assises de l’ETP (Education Thérapeutique du Patient) dans l’Asthme et l’Allergie. L’évènement était organisé par l’association de patients Asthme et Allergies.
A l’heure de la médecine 6P, il faut rappeler les P de “personnalisée”, “parcours de soins” et “participative”, termes tous repris dans l’ETP.
Médecins, infirmiers, kinés, diététiciens, tous les professionnels impliqués se sont réunis pour discuter, apprendre et réfléchir sur la (les) meilleure(s) manière(s) d’impliquer les patients dans la prise en charge de leur maladie.
Des témoignages, des tables rondes, des ateliers se sont succédé pour aborder l’organisation de l’ETP en France, les financements, la place du patient expert (ou plutôt “partenaire”!) , etc…
Quelques chiffres :
90 % de l’ETP est réalisée à l’hôpital
De grandes disparités, avec des centres recevant moins de 30 patients par an et d’autres plus de 150.
Les deux tiers des centres ont du mal à recruter des patients, surtout depuis la crise Covid. Les patients ont des difficultés pour venir, ne voient pas l’intérêt, les professionnels de santé ne les adressent pas… autant de pistes potentielles d’amélioration
L’e-ETP ou ETP distancielle se développe dans 42% des centres
Le financement reste un grand problème car rien n’est facturé au patient. Ce sont les ARS qui soutiennent principalement les structures, avec des dotations adaptées en fonction de l’activité de l’année précédente. En fonction des régions et des années, le soutien peut donc varier et l’existence même des centres reste fragile.
Malgré ce côté qui peut paraitre pessimiste, de nombreuses équipes se lancent dans l’aventure et inventent de nouveaux programmes, avec maintenant des sessions sur les apnées du sommeil ou bien la polypose nasale.
L’objectif final est d’améliorer le quotidien du patient. Un patient qui connait sa maladie, ses mécanismes, reconnait les signes de crises, sait comment adapter ses traitements, est un patient qui ira mieux, aura moins de crises, moins besoin de traitements et moins besoin de consulter au final. Ce temps d’éducation est un investissement payant sur l’avenir !
Donc encourageons les patients à se former, soutenons les équipes d’ETP et, en tant que médecins, prescrivons l’ETP dans le cadre d’une prise en charge globale.
Et en attendant les 2èmes assises en 2024, nous vous rappelons que la Semaine Mondiale de l’Allergie (19-24 juin) sera un premier pas pour les patients avant une potentielle ETP.
www.semaine-allergie.fr

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