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L’exposition aux allergènes intérieurs et les signes respiratoires ORL souvent invalidants et bronchiques (asthme)

publié le 06/11/2023 | par Delphine Prince

Cette fois, ça y est, presque plus de pollens, en tout cas pas de quoi gêner les allergiques.

Mais pourquoi « presque » ?

Parce que les données du RNSA nous montrent, déjà une reprise de la pollinisation du cyprès sur tout le bassin méditerranéen.

Le mois dernier, nous avons longuement évoqué l’allergie au acariens et les mesures d’éviction (les mesures environnementales) à réaliser pour minimiser son exposition. Ces mesures doivent rester « mécaniques » : aérer, dépoussiérer, aspirer, laver, isoler (notamment le matelas avec les housses anti acariens) plutôt que chimiques, que les acarides utilisés aient ou non une efficacité réelle, que les constituants des produits proposés dérivent de la chimie de synthèse (souvent des pesticides) ou qu’ils soient « naturels » comme les huiles essentielles, souvent sensibilisantes ou irritantes respiratoires. 

Pour les autres allergènes intérieurs, phanères animales et moisissures, là aussi l’éviction s’impose. Idéalement, ne pas avoir d’animaux domestiques auxquels on est allergique. Nettoyer dès leur apparition les moisissures, lutter contre l’humidité qui favorise leur développement ainsi que celui des acariens. Et toujours…nos mesures mécaniques.

Seulement, vous suivez tout cela à la lettre et…les signes continuent : votre nez est bouché, vous videz 1 boite de mouchoirs chaque jour, vous respirez mal, parfois jusqu’à l’asthme. 

C’est là que les traitements symptomatiques (destinés à soulager les signes) peuvent vous aider.

Dès l’identification des signes et avant la consultation chez l’allergologue, votre médecin de premier recours (généraliste ou pédiatre) devra vous proposer différents traitements destinés à vous soulager.

Sans faire la promotion de l’une ou l’autre molécule, les principales familles et voies utilisées pour traiter les allergies courantes sont 

Petit rappel sur les mécanismes de l’allergie pour les non médecins

L’allergie est une réaction inappropriée de l’organisme qui considère à tort, une substance comme nocive. L’organisme produit alors des anticorps, destinés habituellement aux réactions de défense contre les agresseurs, vis-à-vis des protéines de ces molécules, appelées allergènes. Les anticorps se fixent aux mastocytes, cellules que l’on trouve dans tous les tissus frontières avec le monde extérieur (peau, yeux, nez, bronches, tube digestif).En cas de nouveau contact avec l’allergène, la fixation de celui-ci sur son anticorps spécifique va déclencher la « dégranulation » du mastocyte, c’est-à-dire la libération de médiateurs (messagers chimiques) préformés qui initient la réaction allergique, principalement l’histamine et néoformés (leucotriènes, prostaglandines). Cela va provoquer plusieurs phénomènes : dilatation des vaisseaux, œdème, bronchoconstriction responsable des signes cliniques rapides puis afflux sur le site de la réaction d’autres cellules éosinophiles et lymphocytes T de type Th2 qui vont contribuer au maintien de l’inflammation et donc des signes cliniques.

Les antihistaminiques

Destinés à stopper les effets de l’histamine, ils prennent sa place sur ses récepteurs, en les bloquant, l’empêchant d’agir.

On les utilise souvent par voir orale. Attention en cas de bilan allergologique prévu (tests cutanés) prenez la précaution de les stopper 5 jours avant les tests.

Ils existent par voie locale : nasale, oculaire

Les bronchodilatateurs

Traitements inhalés de la crise d’asthme, ils vont relaxer le muscle bronchique.

Les corticoïdes locaux

Antiinflammatoires efficaces pour traiter les pathologies allergiques

Par voie nasale (rhinite) ou inhalée (asthme)

Les anti leucotriènes

Ils sont parfois utilisés dans l’asthme léger.

Parmi les traitements recommandés aux personnes asthmatiques, n’oublions pas la vaccination.

On sait que les infections virales ou bactériennes sont un facteur d’aggravation de l’asthme, allergique ou pas. L’obstruction nasale et la respiration buccale qui est associée va empêcher la muqueuse nasale de filtrer l’air inspiré des particules allergisantes et irritantes. Les virus, en endommageant la muqueuse bronchique vont augmenter sa réactivité et favoriser le moindre contrôle de la pathologie. 

La vaccination anti grippale 

La plupart des vaccins commercialisés actuellement en France sont cultivés sur œufs embryonnés de poulet, ils peuvent contenir de l’ovalbumine (protéine allergisante de l’œuf). Une spécialité autorisée depuis 2019, fait exception à cette règle.

Précisons que cette vaccination est intégralement prise en charge chez les asthmatiques.  

La vaccination anti COVID

Les recommandations de diffèrent pas de celles du reste de la population.

Vaccination antipneumococcique : elle est recommandée chez les porteurs d’un asthme sévère.

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