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Point de vue du Président du collège interdisciplinaire SEIQA

Selon WWF, l’humanité consomme désormais une planète et demie !

publié le 07/09/2021 | par Fabien Squinazi

L’Homme a utilisé l’équivalent d’une planète et demie pour répondre aux besoins de ses activités. Autrement dit, l’Homme a utilisé une fois et demie plus de ressources que ce que la planète Terre est en mesure de lui fournir. L’empreinte écologique de l’humanité, c’est-à-dire la surface de terre et le volume d’eau requis pour produire les ressources renouvelables utilisées par la population sur une année, a doublé depuis 1966. Au train où vont les choses, WWF informe que l’humanité aura besoin de deux planètes en 2030 si rien ne change, la Terre mettant un an et demi pour produire les ressources que l’humanité utilise en un an.

L’organisation non gouvernementale précise le rôle fondamental des pays riches dans cette empreinte écologique : 37 % de celle-ci émanent des 31 pays membres de l’OCDE. Les Émirats Arabes Unis, le Qatar, le Danemark, la Belgique, les États-Unis, l’Estonie, le Canada, l’Australie, le Koweït et l’Irlande sont les pays à la plus forte empreinte écologique, ajoute WWF. « Si chaque habitant de la planète vivait comme un habitant moyen des États-Unis ou des Émirats arabes unis, il faudrait une biocapacité équivalente à plus de 4,5 planètes pour répondre à la consommation de l’humanité et absorber les émissions de CO2 », souligne WWF. La Belgique a même une empreinte de 4,4 planètes et la Suisse de 2,8. La tête de ce classement peu glorieux est occupée par les Émirats Arabes Unis, avec une empreinte de 5,9 planètes. L’Afghanistan et Haïti n’ont qu’une empreinte de 0,4. « Si tout le monde vivait comme le citoyen indien moyen, l’humanité n’utiliserait même pas la moitié de la biocapacité de la planète ».

De plus, WWF indique que les ressources en eau de 71 pays sont « en situation de stress » avec un degré allant de « modéré à sévère » dans deux-tiers de ces pays. « Les implications sont claires. Les pays riches doivent trouver des manières de vivre sur Terre beaucoup plus légères, c’est-à-dire réduire fortement leur empreinte écologique » commentait James P. Leape, ancien directeur général de WWF international. Côté biodiversité, le constat n’est pas moins dramatique. Depuis 1970, les populations animales étudiées ont diminué de 30 %. Dans les tropiques, ce recul atteint 60 %.

Et la crise du Covid-19 est arrivée… Ce virus émergent pandémique s’est installé depuis 18 mois dans notre vie quotidienne, avec ses variants de plus en plus contagieux. Il circule dans les populations par vagues successives, même vaccinées, sature parfois nos hôpitaux et atteint surtout les plus fragiles. Il nous a conduit à faire de la distanciation sociale (périodes de confinement, de couvre-feux, de restrictions de déplacement) et de la distanciation physique (port du masque, absence de contact, diminution de jauge). Il nous a montré l’importance de la qualité de l’air dans les espaces clos. Il nous a appris l’utilisation du pass sanitaire pour nos loisirs et nos voyages. C’est ainsi que ce virus nous aura contraint à vivre une nouvelle vie qui nous amènera peut-être à un usage raisonné et raisonnable de notre planète…

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