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La tribune de Corinne Lepage

Voeux de santé

publié le 10/01/2024 | par Corinne Lepage

En ce début d’année, des vœux de bonne santé s’imposent. C’est en effet le premier mot qui vient à la bouche lorsqu’il s’agit de formuler des souhaits et c’est une évidence puisque sans la santé, aucun autre objectif ne peut prospérer sérieusement à l’échelle individuelle et même à l’échelle collective.

La santé d’un pays est un concept peu développé et pourtant… il s’agit bien évidemment tout d’abord de sa santé physique c’est-à-dire de l’évolution de la mortalité et de la morbidité à l’échelle collective, mais aussi de la natalité, du détroit il va falloir traitement de la douleur et de la fin de vie. À cet égard, force est de constater que notre santé collective ne s’améliore guère, la durée de vie en bonne santé ne progresse plus, la natalité est en berne et l’augmentation des maladies de longue durée est constante à commencer par le cancer. Il va de soi que notre incapacité à réduire notre exposition à la pollution chimique, à consommer des aliments de qualité sans pesticides, à boire une eau dans laquelle tous les paramètres sont au vert n’y est pas étrangère. Les progrès que l’on peut noter dans la réduction de la pollution atmosphérique ne concerne pas les particules très fines qui ne sont pas mesurées et la reconnaissance de nouveaux polluants comme les PIFAS, dit polluants éternels est un nouvel enjeu de santé publique.

La santé d’un pays n’est pas seulement sa santé physique. C’est aussi sa santé morale et psychologique. Or, sur ce point notre santé est mauvaise. Nous sommes un des pays les plus pessimistes de la planète alors même que certains de nos voisins du nord de l’Europe s’estiment heureux. Nous avons le moral en berne, la violence nous semble prendre des proportions inconnues jusque là et la société se fragmente.

Ce que nous pouvons donc nous souhaiter collectivement pour 2024, c’est de retrouver un peu de santé physique et morale. Cet objectif implique de profonds changements sur le plan des politiques publiques et des priorités mais aussi sur l’écriture de notre récit commun qui mérite d’être repensé.

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